Lefaucheux Triple Action

Revolver Lefaucheux luxueusement gravé et présenté en coffret.

C'est un modèle dit "à triple action" suivant le brevet 55784 du 27 septembre 1862, en calibre 12 mm à broche.

Les marquages:

- sur le canon: E. Lefaucheux Bté à Paris

- sur la console côté gauche: LF 8594 avec le pistolet brisé

- sur les autres pièces en interne: 84 R

Sa longueur est de 290 mm et celle du canon de 155 mm.

Les accessoires présents dans le coffret sont:

- une baguette de nettoyage

- un outil à calibrer

- un outil permettant la mise en place des capsules de fulminate dans les douilles.

Ce revolver est à l'état neuf et a probablement très peu tiré.

Gilles

Lefaucheux Triple Action

Description du Lefaucheux 9 mm en Triple Action, LF 4223

Le brevet du Triple Action est déposé par Lefaucheux à Paris le 27 Septembre 1862 sous le numéro 55784 et le 3 Octobre 1862 en Belgique sous le numéro 13277.

Eugène fondait beaucoup d’espoir sur le mécanisme Triple Action.

En premier lieu, le dessin du brevet le prouve, prévu pour les revolvers 7 mm, ensuite le mécanisme à évolué pour être adapté au 12 mm à broche (Mais aussi à PC) dans l’espoir de le vendre aux armées, hélas sans grand succès….

Motif : mécanisme compliqué et fragile pour être mis entre les mains de la troupe.

On retrouve le mécanisme Triple Action sur les revolvers 7 mm "à barillet multi-rangées" à 18, 20 coups mais plus rarement sur le 9 mm à 6 coups comme celui décrit ici.

 

Principe du Triple Action :

Le TA est la combinaison entre la SA et la DA et la faculté de passer de l'un à l'autre, d'hésiter et de revenir en arrière.

Petit rappel:

SIMPLE ACTION:

On tire le chien en arrière avec le pouce.

Une fois ce chien armé, c'est en pressant la détente qu'on fait feu.

Pour faire de nouveau feu, on renouvelle l’opération de l'armement du chien.

DOUBLE ACTION:

C'est qu'on appelle aussi "feu continu", c'est-à-dire qu'on fait feu en pressant la détente et uniquement par la détente.

TRIPLE ACTION:

C'est la combinaison des deux avec la faculté de passer de l'un à l'autre dans le même mouvement et de revenir.

Soit vous armez complètement en arrière en tirant sur le chien, et pressez la détente ....SA.

Soit on presse la détente en continu.... DA.

Mais sur le Triple Action, il y a des crans intermédiaires.

Pressez légèrement sur la détente, le chien se lève et se bloque sur un cran.

Ce cran permet 3 choses.

1 : la rotation libre du barillet pour le "re" ou déchargement.

2 : d'hésiter, c'est-à-dire de viser et de continuer à presser sur la détente. Là deux possibilités: faire feu en appuyant à fond, soit amener le chien à l'armement (comme en SA, mais en pressant la détente) ; là encore une petit pression et le coup part.

3 : ou bien d'armer le chien comme en SA , viser et faire feu en pressant la détente.

Ce même mouvement est possible avec le chien:

1 : en tirant légèrement sur le chien, on bloque au premier cran.

2 : là , trois possibilités: soit on continue en SA, soit on fait feu en appuyant à fond , soit on amène le chien à l'armement (comme en SA, avec la détente), là encore une petit pression et le coup part.

Donc d'un premier mouvement en SA, on a le moyen de terminer le mouvement en DA ou l'inverse (on commence en DA et on termine en SA).

Le mécanisme du TA est aussi appelé "de l'hésitation" :

Le chien est armé, mais on ne veut plus faire feu.

En armant la pièce de détente avec l'ergot, elle se rapproche de la petite tige métallique.

En retenant le chien tout en pressent la détente, l'ergot va pousser sur cette tige.

La tige va libérer le cran, permettant au chien de revenir tranquillement en position de repos.

Pas toujours facile à comprendre et de mécanisme délicat, c'est pour cela probablement que l'armée n'a jamais voulu ce genre d'armes dans les mains de la troupe.

Le LF 4223, modèle 9 mm en Triple Action, tout en rondeur, comme ceux en 12 mm, a perdu ses formes anguleuses du 7 mm.

C’est un modèle réduit du 12 mm, avec néanmoins deux petite différences, qui classent l’arme dans la catégorie "d’armes de poche", à savoir :

 

Marquages et Poinçons :

L’ensemble des pièces comporte le numéro 54 O.

C’est sur le canon qu’on trouve la curiosité de l’arme :

Normalement le marquage LF, avec le pistolet brisé au-dessus se retrouve en fonction de la série, soit à gauche soit à droite sur le tonnerre.

Ici on trouve un LF sans son numéro sur le tonnerre droit et un LF 4223 sur le tonnerre gauche.

Là aussi avec un curiosité, puisque le LF a été frappé en "double", probablement dû à la maladresse de l’ouvrier.

Sur le dessus du canon :

"E. Lefaucheux Bte à Paris"

En dessous du canon, à l’endroit de l’axe central, en ovale et barré d’un 0 :

"Invon. E. Lefaucheux s.g.d.g. (Paris) "

Sur la pièce de détente, en ovale, partiellement effacé par frottement :

"Invon. E. Lefaucheux s.g.d.g. (Paris) "

Sous les plaquettes, plusieurs poinçons : un J, un +, un P et une A.J. dans un ovale.

Ce sont très probablement les poinçons de ceux qui sont intervenus sur l’arme.

 

Caractéristiques techniques :

Arme à vocation purement civile, poli blanc, ciselé de lianes et de feuilles

Poids de l’arme : 625 grammes

Longueur totale de l’arme : 210 mm

Longueur du canon : 100 mm

Portière de chargement : Côté droit dans la culasse, s’ouvrant vers le haut.

Baguette d’éjection : Amovible, avec ressort longitudinal.

Barillet : 6 coups , 9 mm à broche

Longueur : 26 mm

Diamètre : 36 mm

Culasse : 44 mm

Mécanisme : Triple Action.

Plaquettes : En bois clair vernis.

Guillaume

Lefaucheux 12 mm Triple Action

Lefaucheux 12 mm en Triple Action selon le brevet 55784 du 27 septembre 1862 à vocation Civile et Militaire.

Extrait du brevet : "Cette invention a pour but de donner trois mouvements au chien de l’arme, c’est à dire que l’on peut à volonté :

-Armer le chien par la crête, comme dans les armes ordinaires.

-Armer par la détente à tir continu et sans qu’il soit fixe en bout de sa course.

-On peut encore armer le chien en pressant sur la détente et, à la volonté du tireur, le laisser fixe, comme s’il avait été armé par sa crête.

Ces trois modes d’armer s’obtiennent par deux pièces seulement et une réserve ou saillie de fer laissée sur la détente, ce qui est infiniment plus simple que toutes les dispositions exécutées jusqu’ici pour obtenir le même résultat.

De mécanisme assez simple, il sera construit jusqu’en 1868. C’est le dernier type de revolver à broche et à cadre ouvert conçu par Eugène.

Sa carcasse dérive du modèle 54/58, modernisée : silhouette plus ramassée, disparition des angles vifs, visserie encastrée, monture de crosse en deux parties seulement (la bride de poignée forme le quart arrière du corps de platine et la calotte, avant de s’encastrer dans la queue de sous garde qui en forme la branche avant).

Le mécanisme est entièrement nouveau, simple, facile à démonter et à comprendre ; il sera aussi monté sur les carcasses de 54/58 sorties après 1862, puis sur les 20 coups en 1864.

Confiant dans son arme, Eugène la présente à l’armée en 1866, pour concurrencer le PERRIN.

Le 30 octobre 1867 la commission centrale de gendarmerie impériale donne ses conclusions : préférence est donnée au PERRIN.

Néanmoins le Lefaucheux TA servira dans l’armée Norvégienne et Suisse.

Marquages et poinçons

·Canon : sur le dessus : «Windisch Arqer à Nîmes»

Il est revendeur d’armes durant les années 1830 – 1870

Sur le tonnerre gauche: LF 9633

Sur le dessous : 1

·Sur la culasse outre le 97 Y, il y a la lettre B

·L’ensemble des pièces porte le même numéro : 97 Y

Poids actuel : 906 grammes

Longueur totale : 260 mm

Longueur du canon : 137 mm avec le tonnerre de 25 mm

Barillet : 12 mm à broche, 6 coups

·Longueur : 30 mm

·Diamètre : 42 mm

Canon et tonnerre rond, l’intérieur avec 4 rainures droites.

Plaquettes de la crosse en bois foncé avec anneau de calotte.

Guillaume

Une firme française fabrique le nécessaire pour recharger ce type de munition

Regardez ici : H & C Collection

Description du Lefaucheux 7 mm en Triple Action

Le modèle de Lefaucheux 7 mm à broche, 6 coups à Triple Action est relativement rare de nos jours.

Son brevet, le numéro 55784 a été déposé le 27 Septembre 1862 à Paris.

D’aspect extérieur ce 7 mm TA ne diffère en rien des classiques 7 mm en DA; même carcasse, même crosse, à part le petit ergot du côté droit de la détente, l’encoche sur la carcasse à l’arrière du chien, la crête sur le chien et les "picots" sur le barillet.

Une autre différence est l’emplacement du marquage LF : sur le classique SA et DA ce poinçon ce trouve soit sur le tonnerre droit, soit sur la console, au-dessus de la détente.

Sur les TA ce marquage sur trouve en général en-dessous du tonnerre gauche.

Présentation de l’arme en acier poli avec crosse quadrillé.

Sur cette arme très peu de poinçons et de marquages :

Sur le dessus du canon "Vindisch à Nîmes".

(Arquebusier et revendeur à Nîmes dans les années 1865.)

En-dessous du tonnerre gauche LF 14666 avec le fameux logo du pistolet brisé

Sous les plaquette un W 

L’arme est curieuse dans ces dimensions

-         la longueur totale standard est en principe 210 mm voir 205 mm, celle ici présentée fait 186 mm

-         la longueur du canon cylindrique ou octogonal est standard 84 mm, 88 mm ou 91 mm, ici il mesure : 79 mm

-         dimension barillet standard, à savoir 26 mm sur 31 mm, 6 coups calibre 7 mm

Guillaume

Extrait du Brevet 55784 du 27 Septembre 1862

«  La figure 1° représente la vue extérieure d’un revolver de moyennes dimensions : un arrachement est fait dans la coquille de recul pour montrer le mécanisme additionnel.

La figure 2° montre un fragment de vue semblable à la précédente, mais dans laquelle le chien est armé.

En laissant de côté le mécanisme ordinaire, décrit complètement dans mes précédents brevets, on peut voir, en examinant les figures 1 et 2 que la pièce A, qui sert de gâchette, forme elle-même son ressort quand elle a pénétré dans le cran d’arrêt x  réservé sur la partie arrière du chien C. La tige B, qui traverse la coquille de recul du cylindre est soulevée par la réserve d laissée sur la détente D ce qui la fait communiquer directement à la pièce A, qu’elle dégage du cran d’armement x ; le dégagement de la pièce A permet alors au grand ressort R de la platine de l’arme de faire percuter le chien, comme dans les armes ordinaires, non munies des nouveaux moyens que je viens de décrire.

La figure 3° montre le plan vu en dessus de la pièce A fixée sur l’armature métallique qui constitue l’âme de la crosse »

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